[Invitation] Commémoration du 27 avril : Journée nationale du souvenir de la Déportation

[Invitation] Commémoration du 27 avril : Journée nationale du souvenir de la Déportation


Il y a 80 ans, les Forces alliées découvraient la folie du système criminel d’oppression nazi visant la destruction d’êtres humains, en raison de leur prétendues races, croyances ou opinions politiques.

Ce dimanche 27 avril, à l’occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, la Ville de Saint-Nazaire dédie sa commémoration officielle à Germaine Lardon et Victor Pérahia, anciens déportés Nazairiens. 

La cérémonie se déroulera dimanche 27 avril à 11h, devant le Monument des Martyrs de la Résistance, rue du Croisic - Saint-Nazaire.

Déroulement 

La cérémonie comptera avec la participation de la chorale des « Amis de la chanson » et des « Petits chanteurs de Saint-Nazaire ».

  • Lecture des biographies de Victor Perahia et Germaine Lardon, anciens déportés, par les Élèves du lycée Aristide Briand ;
  • lecture du serment de Buchenwald par les Élèves du lycée Aristide Briand ;
  • lecture du message national des déportés par Séverine Pirovano, présidente de la Délégation Territoriale de
  • l’Association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation ;
  • dépôt de gerbes, suivi de la sonnerie aux morts, une minute de silence et le refrain de la Marseillaise ;
  • salut des autorités avant leur départ. 

 

Germaine Lardon 

Germaine Lardon, née le 15 décembre 1893 à Montoire-sur-le-Loir, s’installe à Saint-Nazaire où elle tient avec son mari Louis Lardon le magasin « La Fourmi », spécialisé dans la porcelaine et les articles funéraires. Engagée dans la Résistance dès février 1941, elle devient responsable à Saint-Nazaire du réseau Georges France 31, en lien avec les services secrets britanniques (SOE). Surveillée par la Gestapo, elle est arrêtée et emprisonnée à Paris en mai 1942, puis déportée. Elle est transférée dans plusieurs prisons et camps de concentration, dont Ravensbrück et Mauthausen, où elle meurt le 16 mars 1945. Elle fut décorée de la Légion d'Honneur et de la Victoria Cross à titre posthume. En guise d’hommage, le square situé face à la stèle des Martyrs, entre le bd Léon Blum et l’hôtel de Ville de Saint-Nazaire porte aujourd’hui son nom. 

 

Victor Pérahia

Victor Pérahia, dernier déporté juif de Saint-Nazaire s’est éteint le 29 septembre 2024, emportant avec lui un pan précieux de la mémoire de la Shoah. Né à Paris le 4 avril 1933, il avait grandi à Saint-Nazaire, où sa famille s’était installée avant-guerre. Arrêté avec sa mère lors de la rafle de juillet 1942, il fut interné à Drancy, puis déporté à Bergen-Belsen avant d’être libéré en avril 1945 à l’âge de 12 ans. Rescapé des camps, il a témoigné à partir des années 2000, notamment à travers son livre Mon enfance volée. Son parcours, marqué par l’horreur de la persécution antisémite et la perte de son père et de son grand-père assassinés à Auschwitz, a profondément résonné auprès des jeunes générations. En 2018, une classe du lycée Aristide Briand avait pu échanger avec lui lors d’une rencontre au Mémorial de la Shoah. À travers son engagement, Victor Pérahia portait la mémoire de toutes les familles brisées, et son témoignage demeurera une voix essentielle contre l’oubli.

 

80e anniversaire des libérations. La commémoration du 27 avril fait partie du programme proposé dans le cadre du 80e anniversaire des libérations à Saint-Nazaire. Jusqu’en septembre, la Ville replonge dans son histoire pour commémorer la libération de la Poche et des camps de concentration. Commémorations, expositions, projections, bal… de nombreux rendez-vous sont proposés pour mettre en lumière cette période marquante.


VOS CONTACTS

Ville de Saint-Nazaire
Service presse