Depuis début juillet, un foyer de botulisme aviaire s’est déclaré au Lac de Grand-Lieu, au sud de Nantes. L’épidémie, qui touche désormais le bassin versant du Brivet et notamment le marais de Brière, est suivie de très près par la Ville de Saint-Nazaire. Compte tenu de sa situation géographique et de la présence d’étangs aux niveaux d’eau actuellement bas, elle met en œuvre un dispositif de veille renforcée sur l’ensemble de ses zones humides.

Un risque épidémique à ne pas sous-estimer pour Saint-Nazaire

Le botulisme provoque chaque année des mortalités importantes chez de nombreuses espèces d’oiseaux. Il est favorisé par une température de l’eau élevée et un milieu riche en matières organiques. Des conditions souvent réunies dans les marais ou les étangs. À ce jour, plus de 4 000 cadavres d’oiseaux ont été recensés au Lac de Grand-Lieu et en Brière depuis début juillet. 

En conséquence, la Ville de Saint-Nazaire met en place un protocole strict de surveillance et de collecte des cadavres d’oiseaux jusqu’à la fin de l’épidémie :

• Inspection hebdomadaire des berges 
• Mobilisation interservices pour garantir une couverture complète du territoire ;
• Signalement systématique des oiseaux morts ou présentant des signes suspects
• Collecte sécurisée des cadavres, stockés pour équarrissage, ou capture des oiseaux malades pour prise en charge vétérinaire.

A ce jour, il n’existe pas de cadre réglementaire national imposé concernant le botulisme. L’Etat assurera prochainement une communication vers le grand public afin de sensibiliser aux aspects sanitaires et aux gestes à respecter. 

« La Brière est confrontée à une situation inquiétante, qui touche les populations d’oiseaux. Il s’agit d’une épidémie de botulisme, qui s’est propagée du fait de la météo très particulière de ce début d’été. Elle touche aussi le lac de Grand-Lieu et le marais Poitevin. Des centaines d’oiseaux sont déjà morts et l’inquiétude domine car les grandes migrations d’oiseaux vont arriver sur le marais.  Je salue l’action du Parc Naturel Régional de Brière, qui coordonne les acteurs pour faire face, avec la Fédération départementale de chasse et la Commission Syndicale de Grande Brière Mottière. Je me réjouis que l’Etat s’engage. Ramasser les oiseaux morts et sauver ceux qui peuvent l’être est urgent.

Une grande journée d’action aura lieu ce samedi. Les agents de la ville de Saint-Nazaire et de Saint-Nazaire agglomération sont eux aussi mobilisés.  Bravo à ceux qui donnent de leur temps et de leur énergie à sauver la biodiversité exceptionnelle du Marais de Brière. »  – David Samzun, maire de Saint-Nazaire